• Lu sur Le petit champignacien illustré
    VIVRE LIBRE

    Parmi les éléments de langage utilisés par l'UMP et ses alliés figure le terme vidéoprotection. Cette expression se retrouve dans le projet de loi LOPPSI qui est ainsi épinglé par la Commision nationale consultative des Droits de l'Homme.

    "Le glissement sémantique entre vidéosurveillance et vidéoprotection trahit bien l’embarras du législateur pour justifier de la mise en place de systèmes particulièrement onéreux et dont l’efficacité ne fait pas l’unanimité".

    Lorsque l'on examine la presse en ligne, on constate 2 180 références à la vidéosurveillance et seulement 164 références à la vidéoprotection. Bien plus, cette dernière expression ne commence à apparaître dans des articles de presse que lorsque le ministre de l'Intérieur a énoncé les mesures qu'il compte prendre en matière de sécurité publique fin mars. Parmi, les personnes qui parlent le plus de vidéoprotection, on trouve au premier plan Brice Hortefeux avec une vingtaine d'occurrences. Mais le terme était déjà dans les tuyaux depuis plus longtemps, il figure par exemple dans une note du 5 mars du comité interministériel de prévention de la délinquance. Il s'agit donc bien d'un terme politique venu d'en haut, de l'échelon gouvernemental, parfois repris sur le terrain, souvent répété par les porte-paroles UMP afin de bien enfoncer le clou de ce nouveau dogme.

    Quelle différence entre vidéosurveillance et vidéoprotection ? La première apparaît comme intrusive, s'attaquant aux libertés individuelles et au respect de la vie privée lorsque cela se produit sur la voie publique. Voire à l'intimité des personnes. Les dérapages de la vidéosurveillance font qu'elle est l'objet d'une défiance ou d'un rejet. Les individus se sentent alors espionnés par un Etat plus ou moins totalitaire. Pour rassurer l'électorat, on change de logique et on insiste sur la protection qui vise à la fois les personnes et les biens. Il s'agit d'impliquer les personnes qui seront vidéosurveillées dans l'acceptation de cette protection encombrante, inefficace et ruineuse. Il existe un public déjà convaincu par l'utilité des caméras de surveillance dans ses boutiques, ses entreprises, ses habitations, mais cela ne suffit pas. Il faut obtenir l'adhésion d'un plus grand nombre de personnes susceptibles de changer d'opinion si la solution est présentée de manière positive, comme un avantage supplémentaire pour elles et non plus comme si elles étaient toutes par avance des délinquants en puissance qui doivent être dissuadés de mal se conduire.

    L'apparente neutralité de l'expression vidéoprotection est une illusion. Il s'agit bien aussi de surveillance et de contrôle de la population, même si cela se fait le plus souvent a posteriori faute de moyens humains derrière les écrans de veille. Je rappelle que cela se produit alors que les effectifs de la police et de la gendarmerie sont appelés à être réduits, comme dans les autres ministères. Mais surtout ce qui importe n'est pas une meilleure rentabilité ou une sécurité renforcée ou d'entrer dans une nouvelle modernité, il s'agit d'un projet purement idéologique : obtenir la soumission volontaire des individus à leur servitude. En utilisant le mot protection, les personnes passent du statut de possibles délinquants à celui de possibles victimes : c'est pour vous protéger contre les autres (ensemble fort vague) tous méchants que l'on agit ainsi, pas pour vous accuser et vous devez nous remercier de prendre autant soin de vous. La coercition voulue est d'abord celle des esprits qui pourraient penser un peu différemment.

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  • Un petit dessin animé pour nous aider à comprendre la logique de surveillance de notre époque :


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  • Collectif contre la Vidéosurveillance      Aubenas le 25 février 2010
    32 chemin de Montargues
    07200 Aubenas                                   M.   le   Maire   et   MM.   Mmes   les
                                                               conseillers municipaux
                                                               mairie
    Copie à : Fréquence 7,                         place de l’hôtel de ville
    La Tribune                                           BP 128
    , L'Echo des Cévennes,                        07202 Aubenas cedex
    Rebellyon.info, le Dauphiné     
    Libéré, Terre Vivaroise                   


    Monsieur,
    dans   une  lettre  datée  du 29/10/2009, le Collectif  contre la  Vidéosurveillance  vous posait
    plusieurs questions sur le système de caméras de surveillance que la ville d'Aubenas vient
    d'installer et ce en vue d'entamer un débat sur ce sujet. Cette lettre est restée sans réponse à ce
    jour, hormis un communiqué laconique paru dans la Tribune, dans lequel vous indiquiez que,
    dans  un bulletin  municipal, il avait déjà été répondu aux questions que pose le Collectif
    contre   la   Vidéosurveillance   mais   aussi   qu'une   brochure   d'information   était   disponible   au
    commissariat d'Aubenas, brochure dont vous rappeliez que seuls deux personnes l'avaient
    demandée.
    Nous ne pouvons que nous étonner de la désinvolture d'une telle attitude. Alors que l'État et
    ses médias réclament à cors et à cris la participation des citoyens à la vie politique, quand ces
    derniers font montre de s'y intéresser, ils se voient ignorés par les institutions (nous rappelons
    qu'à ce jour, la Préfecture de l'Ardèche adopte la même attitude que vos services à notre
    égard).
    Le Collectif contre la Vidéosurveillance souhaite expliquer pourquoi la vidéosurveillance est
    liberticide, inefficace et couteuse. Vous refusez ce débat en affirmant que tout va pour le
    mieux   dans   le   meilleur   des   mondes.   Malheureusement,   le   peu   d'informations   que   nous
    laissent entrevoir votre attitude et celle de la Préfecture de l'Ardèche ainsi que nos propres
    recherches infirment votre position.
    Tout d'abord, nous sommes surpris que les services de la Mairie ne soient toujours pas au
    courant du fait que la brochure d'informations sur la vidéosurveillance qu'ils éditent n'est pas
    disponible au commissariat d'Aubenas mais dans les locaux de la police municipale. Il n'est
    pas étonnant, dans ces conditions, que seules deux personnes aient pu se la procurer. Un
    chiffre aussi bas aurait d'ailleurs dû vous alerter. Mais cela n'a pas été le cas.
    Malheureusement,   la   chaîne   d'événements   qui   nous   indique   que   tout   ne   se   passe   pas
    normalement   ne   s'arrête   pas   là.   En   effet,   plusieurs   personnes   ont   fait   des   demandes   de
    visionnage des images collectées par le système de surveillance de la population. Il apparaît
    que les craintes concernant l'aspect liberticide de la vidéosurveillance se précisent puisqu'à
    plusieurs   reprises,   il   a   été   observé   que   des   entrées   d'immeubles   ainsi   que   des   fenêtres
    d'habitations aux étages n'étaient pas floutées contrairement aux obligations qui vous sont
    faites par l'article 10 de la loi n°95­73 du 21/01/1995.
    Ainsi, alors que le système vient juste d'être installé et que vous refusez de fournir la moindre
    information le concernant, notre collectif, dans ces conditions difficiles, est déjà en mesure
    d'identifier plusieurs manquement de vos services, dont certains particulièrement graves au
    regard   des   libertés.   Ces   atteintes   aux   libertés   sont   confirmées   par   l'étrange   exigence   qui
    apparaissait dans l'appel d'offre de ce qui n'était alors que le projet de vidéosurveillance sur
    Aubenas, exigence de pouvoir visualiser les images en temps réel. Au regard des atteintes aux
    libertés déjà observées moins d'un an après l'installation du dit système, une telle exigence
    pose question et inquiète.
    C'est pourquoi, au nom des libertés gravement outragées à l'époque qui est la nôtre, nous vous
    demandons, Monsieur le maire, de renoncer à ce système de surveillance de la population et
    d'en ordonner le démantèlement.
    Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de nos sentiments les meilleurs.
    Le Collectif contre la Vidéosurveillance


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  • 1) Coût d'investissement (HT) du système de vidéosurveillance sur Aubenas:

    Etude Stè ALTHING                   :      14.850,00 euros

    Travaux entreprise SATELEC      :    201.936,50 euros

    TOTAL                                       :    216.786,50 euros

    Subvention ETAT                       :    139.289 euros

    Coût d'investissement à la
    charge de la ville d'Aubenas       : 77.497,50 euros

    2) Exploitation du système
    Fonctionnement et maintenance sont à la charge de la commune (maintenance gratuite la première année puis une consultation sera lancée en 2010).

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  • Lu sur Pagheretetutto
    VIVRE LIBRE

    Les véhicules de la police municipale de Bry-sur-Marne vont être équipés d’un centre de contrôle mobilemis au point par deux sociétés de la commune.Une première en France.

    Fini les policiers vissés derrière des écrans de contrôle. La Société française de production (SFP) et Forclum viennent de mettre au point un système de vidéosurveillance embarquée. D’ici quelques semaines, il équipera les véhicules de la police municipale de Bry-sur-Marne. Une première qui sera présentée, en avril, au Salon des maires d’Ile-de-France.

    Hier, les deux entreprises ont dévoilé le prototype. A l’arrière d’un monospace, un petit écran retransmet en temps réel les images filmées par les 14 caméras de la ville. D’un simple clic, l’opérateur passe de l’une à l’autre. Un joystick permet de diriger les caméras et de zoomer. « C’est exactement les mêmes commandes que dans le centre de supervision de la police municipale, mais en plus petit », commente Ludovic Robinault, responsable affaires chez Forclum, une filiale d’Eiffage spécialisée dans les installations électriques.

    L’intérêt? « Nous ne sommes pas obligés d’avoir un agent en permanence derrière un mur d’écrans, ce qui de toute façon est impossible vu nos effectifs [NDLR : la police municipale compte 24 fonctionnaires] », répond Jean-Pierre Spilbauer, le maire UMP de Bry-sur-Marne. « Avant même de se rendre sur les lieux, les patrouilles sauront si elles ont affaire à un ou cinquante délinquants, auquel cas elles pourront immédiatement appeler des renforts », ajoute Ludovic Robinault.

    Un projet à 400000 €

    La technologie sans fil a été mise au point par la SFP, entreprise privée de prestations audiovisuelles. « Il s’agit d’un procédé analogue à celui que nous utilisons pour la retransmission du Tour de France », indique Rudy Dendleux, directeur technique. L’émetteur a été placé sur le toit de l’hôpital Saint-Camille, un des points les plus hauts de la commune, afin d’assurer la meilleure couverture possible. « C’est le seul système avec une telle qualité d’image et de fluidité », assure Ludovic Robinault.

    L’équipement pourra évoluer en fonction des demandes : écrans de différentes tailles, commandes tactiles, intégration dans le tableau de bord… « On peut tout envisager! » SFP et Forclum, deux sociétés installées à Bry, n’avaient jamais travaillé ensemble. Elles ont été mises en relation par le truchement de Jean-Pierre Spilbauer il y a deux ans. Il aura ensuite fallu plusieurs mois de recherches avant d’aboutir au prototype. Le projet aura coûté près de 400000 €, subventionné à 50 % par l’Etat et à 25 % par la commune.

    Source LeParisien

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  • VIVRE LIBREC’est un peu l’histoire d’un repenti. Peter Kovesi, un ingénieur en informatique de l’université de Crawley, en Australie, avoue avoir été «frustré pendant des années à tenter d’aider la police à identifier des individus à partir d’images de vidéosurveillance». Il est presque d’accord avec le gouvernement français: pour lui le terme «caméra de surveillance» (security camera) n’est plus approprié. En fait ce serait plutôt de la vidéotransparence, dans le sens où les caméras s’avèrent «legally blind, or nearly so» — «aveugles juridiquement, ou presque». Une vrai tuile pour Brice Hortefeux et son grand chef, pour qui l’efficacité de la vidéosurveillance n’est plus à démontrer. Mais alors si le seul intérêt policier de ces dispositifs — reconnaître et identifier des visages — n’est même plus garanti, à quoi sert la toute fraîche proposition de loi de JF Copé, qui cherche à interdire quiconque de dissimuler son visage pour échapper aux caméras espionnes?
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  • De Anne-Marie LADOUES (AFP)

    PARIS — A moins d'un mois des élections régionales, l'Assemblée nationale a adopté mardi, en première lecture, le projet de loi controversé sur la sécurité intérieure (Loppsi 2), une panoplie de mesures qui serviront de feuille de route pour la police et la gendarmerie jusqu'en 2013.

    Le projet, en discussion la semaine dernière à l'Assemblée, a été voté par 312 voix contre 214, la gauche s'étant vigoureusement opposée au texte, dénonçant l'instrumentalisation du thème de l'insécurité à quelques semaines des régionales. Ce sera au tour des sénateurs d'examiner le texte en avril.

    Tout au long des débats, la majorité a plaidé pour une nécessaire modernisation des moyens judiciaires et techniques mis à la disposition des forces de l'ordre, mettant en avant la baisse des chiffres de la délinquance depuis 2002 (-14,41%) imputée à la première loi d'orientation pour la sécurité intérieure, la Loppsi 1.

    Les socialistes, en revanche, ont dénoncé "un projet fourre-tout et décousu qui organise un désengagement sans-précédent de l'Etat", soulignant que l'"on en est à moins 9.000 policiers et gendarmes depuis 2007".

    Roland Muzeau (PCF) a même parlé de "paranoïa sécuritaire", rejoignant les préoccupations de la Ligue des droits de l'Homme, qui voit dans la Loppsi une volonté de "contrôle social total".

    Noël Mamère (Verts) et Manuel Valls (PS) ont rappelé qu'il s'agissait du "17e texte sur l'insécurité depuis 2002", alors que tous les décrets d'application de ces textes n'ont même pas été signés.

    Le texte comprend un large éventail de mesures allant du terrorisme à la délinquance routière, en passant par la lutte contre la cybercriminalité.

    L'Assemblée a donné son feu vert à un recours accru à la vidéosurveillance, rebaptisée vidéoprotection. Le nombre de caméras de surveillance (actuellement 20.000) va être ainsi multiplié par trois.

    Les députés ont approuvé le principe de l'extension de la vidéoprotection sur la voie publique à des personnes morales de droit privé.

    Selon un amendement présenté en dernière minute par le gouvernement, le préfet pourra se substituer aux communes, dans un délai de trois mois, pour faire installer des caméras dans trois cas bien particuliers : prévention d'actes de terrorisme, protection des abords de points d'importance vitale (sites nucléaires) et des intérêts fondamentaux de la nation. Selon la règle du droit commun, l'Etat assurera jusqu'à la moitié du financement.

    Il a été aussi décidé de durcir les peines pour les auteurs d'agressions ou de cambriolages à l'encontre de personnes âgées, comme l'avait annoncé Brice Hortefeux après le meurtre d'un couple de retraités dans l'Oise en janvier.

    Un vol commis au préjudice d'une personne âgée sera ainsi puni de 7 ans de prison (et non plus 5) et 100.000 euros d'amendes. Si le vol est commis avec violences, il sera puni de 10 ans (et non plus 7 ans) d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende.

    Une autre mesure très controversée a été adoptée: l'instauration d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans non-accompagnés entre 23H00 et 06H00.

    A également été approuvée la possibilité d'accorder la qualité d'agent de police judiciaire aux directeurs de la police municipale de certaines villes.

    Tout un chapitre a été consacré à la lutte contre la cybercriminalité, avec la création d'un délit d'usurpation d'identité sur le net ou l'obligation faite aux fournisseurs d'accès internet de bloquer les sites pédopornographiques. Une mesure jugée inutile par Jean-Jacques Urvoas (PS), qui a souligné la capacité de ce genre de sites à migrer d'un hébergeur à l'autre.


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  • Lu sur La gaztte des communes.org

     

    La vidéosurveillance pose un problème de libertés publiques et il faut que "tous les citoyens sachent, où qu'ils soient, qu'ils bénéficieront des mêmes garanties", a estimé le 15 février Alex Türk, président de la Cnil.

    Le projet de loi de sécurité intérieure Loppsi 2, qui doit faire l’objet d’un vote solennel mardi 16 février à l’Assemblée, prévoit un recours accru à la vidéosurveillance, rebaptisée « vidéoprotection », et envisage d’en confier le contrôle à une « Commission nationale de la vidéoprotection ».
    Alex Türk, sénateur (non inscrit) du Nord, maintient qu’il est contre, demandant au contraire que le contrôle de la vidéosurveillance soit assuré par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés).
    Il compte sur le Sénat pour « avoir une vision différente » et « poser les problèmes de fond », a-t-il déclaré à l’AFP.

    Selon lui, la Cnil présente tous les avantages : l’indépendance, que lui garantit sa collégialité, la compétence, puisqu’elle fait ce travail depuis des années, le moindre coût, car il suffit de recruter quelques contrôleurs de plus.

    La nouvelle commission de la « vidéoprotection », elle, présente tous les défauts, lance-t-il : elle n’est pas indépendante (…), elle dépend beaucoup du ministère de l’intérieur qui est juge et partie ; c’est une solution coûteuse ; elle ne connaît pas le métier ; et cela va créer des chevauchements avec la Cnil, voire même la zizanie.
    Penser que la Cnil pourrait contrôler les espaces privés et la nouvelle commission les espaces publics ne ressemble à rien, poursuit-il.

    C’est un problème de libertés publiques, et on ne doit pas faire de différence selon que vous allez vous trouver à tel ou tel endroit – au contraire, il faut que les citoyens sachent, où qu’ils soient, qu’ils bénéficieront des mêmes garanties, a-t-il ajouté.

    Mais si le gouvernement tient vraiment à créer une nouvelle commission, Alex Türk suggère que la Cnil exerce le contrôle de la garantie des droits des citoyens, et que la nouvelle commission se charge de l’évaluation de la performance (de la vidéosurveillance) en termes de sécurité publique.


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  • Lu sur Lagazette des communes.org

     

    Les députés ont bouclé dans la nuit du 11 au 12 février 2010 l'examen du projet de loi de sécurité intérieure, dit Loppsi 2, qui fera l'objet d'un vote solennel le 16 février à l'Assemblée.

    Tout au long du débat depuis le 9 février, la discussion s’est souvent enlisée dans des joutes gauche-droite de campagne électorale avant les régionales, notamment sur la question de la vidéosurveillance.

    Après une très longue discussion générale, les députés sont entrés le 11 février dans le vif du sujet de cet ensemble de mesures, qui doit servir de feuille de route pour la police et la gendarmerie jusqu’en 2013.

    Cnil ou commission nationale de vidéoprotection

    Les députés ont approuvé un recours accru à la vidéosurveillance, rebaptisée vidéoprotection, et son extension sur la voie publique à des personnes morales de droit privé.

    Le texte projette d’en confier le contrôle à une Commission nationale de la vidéoprotection, contrôle contesté par la gauche, certains députés UMP et par le président de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), Alex Türk, qui le revendique pour son propre organisme.

    Selon des sources parlementaires, le patron de la Cnil, lui-même sénateur, devrait toutefois obtenir gain de cause lors de la lecture du texte au Sénat.

    Couvre-feu pour les mineurs de 13 ans

    Les députés  ont par ailleurs donné, aux préfets, la possibilité d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs de 13 ans. Mesure de « pur affichage », selon la gauche, les maires pouvant déjà instaurer un tel couvre-feu.

    En soirée, l’Assemblée a durci les mesures de lutte contre l’insécurité routière (mise à la fourrière décidée par le préfet en cas d’infraction, des radars qui vont calculer les excès de vitesse à partir de la vitesse moyenne entre deux points).

    Enfin, les policiers municipaux, dont les directeurs deviendront agents de police judiciaire, pourront participer à des contrôles d’identité avec la police ou la gendarmerie nationale.


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  • VIVRE LIBRE

    Le Dauphiné Libéré


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  • Collectif Contre la Vidéosurveillance                                                                                                                                                  Aubenas le 14/01/2010

    32 chemin de Montargues

    07200 AUBENAS

    Préfecture de l'Ardèche

    1 rue Pierre Filliat

    07000 Privas

     

    objet : demande de documents en recommandé avec accusé de réception

    Madame, Monsieur,

     

    Le Collectif Contre la Vidéosurveillance souhaiterait connaître le nom des communes ardéchoises ayant communiqué à la préfecture une demande d'installation d'un dispositif de vidéosurveillance. Nous désirerions connaître le nombre de caméras réclamées par chacune de ces communes.

     

    Par ailleurs, notre collectif souhaiterait connaître la composition de la commission départementale sur la mise en œuvre des systèmes de vidéosurveillance, plus exactement, le nom et la fonction de chacune des personnes y siégeant.

     

    Enfin, nous souhaiterions prendre connaissance des dossiers montés par les communes d'Aubenas, de Ruoms, de Largentière et de Vallon Pont d'Arc et donnés à vos services en vue d'obtenir l'autorisation préfectorale d'installer de tels systèmes de vidéosurveillance.

    Nous désirerions en particulier connaître le contenu des études de sécurité publique permettant d'apprécier les conséquences de la vidéosurveillance pour les communes d'Aubenas, de Ruoms, de Largentière et de Vallon Pont d'Arc.

     

    Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos sentiments les meilleurs.


    Le Collectif Contre la Vidéosurveillance

     


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  • Lu sur Rebellyon

    La ville d’Aubenas en Ardèche vient de s’équiper d’un réseau de caméras de surveillance. Ce fait représente un événement majeur de l’histoire moderne du Sud-Ardèche. La plus grande ville du Bas-Vivarais entre de plain pied dans l’âge du contrôle total. Elle risque bien d’être suivie par d’autres.

    Voici un enregistrement de la radio Fréquence 7 d’Aubenas du 20 février 2009 sur les caméras de surveillance à Aubenas. Il nous semble bien rendre l’émotion qui nous étreint à l’idée d’être regardé par des machines en permanence quand nous nous promenons dans notre ville :

    Cette ville, nous la côtoyons depuis notre enfance. Nous y avons flâné, flirté, ri, pleuré. C’est notre ville. Que les institutions se permettent une fois de plus de rentrer dans notre vie est insupportable, qu’elles se permettent une fois de plus d’occuper la rue comme si elle était leur est inadmissible.

    Les institutions n’ont pas fait Aubenas, elles n’ont aucune légitimité. Elles ne tiennent les rennes de cette ville que par la vilénie et la violence du pouvoir central qui a confisqué dès la fin du Moyen Âge, c’est-à-dire récemment, la capacité collective de décision au profit d’une oligarchie[1] locale sur laquelle il s’est toujours appuyé pour nous traiter en bétail.

    Cette histoire de la confiscation de la démocratie communale par le pouvoir central est désormais oubliée de la plupart d’entre nous. Mais pas de tous ! [2] Certains connaissent cette histoire et ceci rend d’autant plus insupportable la décision de la commune d’Aubenas de filmer la population.

    Exigeons le retrait de ces caméras ! Soyons entêtés, mettons-nous y pour des années, ne relâchons la pression qu’une fois les caméras retirées !

    [1] Une oligarchie est le régime politique dans lequel une minorité domine la majorité et dans lequel la population vote pour des représentants. Cf. ARISTOTE, Les politiques, IV, 9, 1294b4. Voir aussi Alexis de Toqueville, L’ancien régime et la révolution, Paris, Flammarion, 1988, p.140 : "Au XVIIIe siècle le gouvernement municipal des villes avait donc dégénéré partout en une petite oligarchie. Quelques familles y conduisaient toutes les affaires dans des vues particulières, loin de l’œil du public et sans être responsables envers lui […]." Rien à voir avec la situation actuelle, n’est-ce pas ?…

    [2] Pour ceux qui veulent retrouver la mémoire, lire : Alexis de Toqueville, L’ancien régime et la révolution. Pour ceux qui s’y collent, ne ratez pas les notes de Toqueville, particulièrement importantes.


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  •                                                             Aubenas le 29 octobre 2009
    Collectif contre la vidéosurveillance
    32 chemin de Montargues
                                                                M. le Maire et MM. Mmes les conseillers
    07200 Aubenas
                                                                municipaux
    Copie à : La tribune, le Dauphiné Libéré, Terre
                                                                mairie d’Aubenas
    Vivaroise, Fréquence 7, L'Echo des Cévennes.
                                                                place de l’hôtel de ville
                                                                BP 128
                                                                07202 Aubenas cedex


    Monsieur le maire,
    Nous formons un collectif de citoyens inquiets de la pose d’un système de vidéosurveillance à
    Aubenas. Nous désirons lancer un débat démocratique sur la présence de ces caméras dans cette
    ville. Aussi, nous voulons comprendre le fonctionnement global du système. C’est pourquoi nous
    souhaitons vous poser les questions suivantes :
             Quel est l’investissement global ?
         
             Quel est le coût de l’exploitation du système :
         
                                                        - maintenance ?
                                                        - fonctionnement ?
             Quelle entreprise effectue cette maintenance ?
         
             L’installation offre-t-elle la capacité technique de visualiser les images en temps réel ?
         
             Si oui, pourquoi ?
         
             Quel est le statut des personnes ayant accès au système ? Sont-ils assermentés et tenus au
         
             secret ?
             Dans l’édition du 23 mai 2009 du Dauphiné Libéré, vous annoncez que les enregistrements
         
             sont détruits au bout de 7 jours. Quelles sont les procédures de destruction des
             informations (qui efface les informations ? Par quelle manipulation, etc.) ?
             Une évaluation sérieuse de l’impact des caméras est-elle programmée ?
         
             Si oui, avec quels critères ?
         
    Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le maire, l’expression de nos sentiments
    distingués.
    Le Collectif contre la vidéosurveillance

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